Le Superéthanol en détails
Forte de son statut de première puissance agricole de la communauté européenne, la France est concernée et porte grand intérêt au développement d’une filière éthanol compétitive afin de permettre à l’ensemble des automobilistes d’équiper leur véhicule d’un boitier éthanol.
Comment le bioéthanol est-il produit ?
Le bioéthanol, biocarburant le plus utilisé dans le monde, est produit en France et en Europe. Il provient de la fermentation de plantes sucrières comme la betterave à sucre ou la canne à sucre, ou de céréales. Il n’est destiné qu’aux véhicules à motorisation essence.
Le bioéthanol est le seul carburant renouvelable disponible immédiatement puisqu’il est produit à partir de matières premières végétales. Lors de leur croissance, les plantes, utilisées pour la production de biocarburant, absorbent le CO2 contenu dans l’atmosphère en très grande quantité. Elles sont ensuite transformées pour produire l’éthanol. Le CO2 rejeté dans l’air correspond au CO2 absorbé lors de la croissance de la matière première.
Superéthanol et surfaces agricoles
Les surfaces agricoles françaises disponibles permettent de répondre aux besoins énergétiques de la France, sans impact sur la fonction première de son agriculture qui reste l’alimentation. L’implication de 50 000 agriculteurs français, betteraviers et céréaliers, garantit, en outre, que le bioéthanol français est issu de productions respectueuses de l’environnement. En effet, seule 1 % des terres agricoles françaises sont utilisées pour la fabrication de biocarburant. Il n’existe donc pas, en France, comme en Europe, de conflit entre la production de cultures à usage alimentaire et celles destinées au développement du bioéthanol, qui reste un débouché complémentaire pour l’agriculture.
À titre d’exemples :
- Une fois transformés, 90 tonnes de betteraves, cultivées sur 1 hectare, permettent de produire 90 hectolitres de bioéthanol et 4,5 tonnes de pulpes déshydratées, soit l’équivalent nutritionnel d’un demi-hectare de céréales.
- Un hectare de culture permet de produire 8 tonnes de céréales qui, une fois transformées, donnent 30 hectolitres d’éthanol et 2,8 tonnes de drêches, soit l’équivalent en protéines d’un tiers d’hectare cultivé en céréales.
Bioéthanol : rien ne se perd, tout se transforme
Au cours du processus de production du bioéthanol seuls les sucres simples des grains de céréales sont utilisés. Les autres composants tels que les protéines, l’amidon, les matières grasses ou encore les minéraux, se retrouvent dans les résidus de brassage (ou drêche) ou dans les pulpes destinés à l’alimentation animale. Grâce à leur composition et leur forte teneur en protéines, ces co-produits peuvent remplacer une partie de l’alimentation animale actuellement utilisée (tourteau de soja, blé, maïs).
Le bioéthanol : 1ᵉ et 2ᵉ génération
Première génération
En France et en Europe, le bioéthanol de première génération est produit à partir de betteraves ou de céréales (blé, maïs…). Il est produit à partir de canne à sucre, au Brésil et de maïs aux États-Unis. Grâce à l’amélioration des techniques de production qui permettent d’atteindre des capacités énergétiques toujours plus grandes, cette 1ère génération est en constante évolution.
Dans le secteur de la production de bioéthanol de première génération, la recherche sur les carburants de “seconde génération*” est fortement dynamisée par l’intérêt économique et environnemental de ce biocarburant.
*Ce terme définit tous les produits issus de la biomasse lignocellulosique qui peuvent être utilisés comme combustibles liquides.
Seconde génération
Le bioéthanol de seconde génération sera produit à partir d’une grande diversité de matières végétales (bois et résidus forestiers ou agricoles, pailles, betterave entière…). Il fait l’objet de nombreuses recherches de part le monde. Le bioéthanol de seconde génération devrait devenir une réalité économique et industrielle à grande échelle dans les prochaines années. Puisque les objectifs d’incorporation fixés par l’Union Européenne ne pourront être atteint sans son apport, le bioéthanol de seconde génération deviendra un complément indispensable au bioéthanol de première génération.
Le bioéthanol en quelques chiffres
- #1 La France : 1er producteur de bioéthanol en Europe
- 9000 Emplois Directs, indirects et induits
- -70% D'émissions de C02 Par rapport à l'essence
- -90% De particules fines émises Pour une meilleure qualité de l'air